Évaluations – Barcelo Gran Anejo, Imperial & Onyx
Barcelo, 3 rhums de République Dominicaine accessibles
La République Dominicaine est bien connue des Québécois qui en ont fait leur destination fétiche lors des congés sous le soleil. Disponible en SAQ, la marque Barcelo offre des rhums accessibles et charmeurs. L’entreprise fondée à Santo Domingo, en 1930, par Don Julián Barceló, un immigré Espagnol, dispose de plusieurs distilleries dont la principale est à San Pedro de Macoris, près de Juan Dolio.
Barcelo – Gran Anejo – 31,25 $ en SAQ
Nez discret, au boisé d’élevage délicat qui s’oriente vers des notes de cire de parquet à l’aération.
Plus classique en bouche, il charme par son côté exotique (vanille et plantain), très accessible, pas trop gras et sans puissance brûlante.
Et surtout, il est davantage tourné vers des accents d’agrumes que de caramel en finale de dégustation, ce qui est une heureuse surprise pour un rhum dominicain, dont la plupart des lots sont souvent lourds en impression caramélisée.
Pour un gros 30 $, ce rhum ambré tient son rang et pas seulement pour accompagner l’assemblage fruité d’un cocktail. Sur glace ou pur, il termine agréablement une soirée.
Barcelo – Imperial – 51,75 $ en SAQ
Nez expressif de bois de cèdre, puis de tabac blond après une légère aération.
Le caractère musqué également décelé au nez disparaît dès l’attaque en bouche pour nous offrir des notes plus classiques de toffee, d’épices et de miel.
Profond et doux, même si l’attaque en bouche est fine et claquante, la texture se révèle soyeuse et pénétrante, le caractère toasté et les épices décelées au nez se précisant (poivre, noisettes) pour mieux séduire.
Dans la gamme des rhums dits de prestige sur le marché du Québec, cet Imperial est particulièrement abordable pour compléter le bar de la maison.
Barcelo – Imperial Onyx – IP auprès de l’agence Société de Vins Fins (autour de 60 euros)
Considérée comme la cuvée de prestige de la marque, ce rhum issu de pur jus de cannes et non de mélasse, est un assemblage de cuvées ayant subi un vieillissement moyen d’une dizaine d’années dans des fûts de chêne américain qui ont contenu du Bourbon.
Son originalité tient aussi du fait d’une filtration sur pierre d’onyx (d’où son nom), dont on nous vend l’aspect mystique. Je préfère ne pas commenter ce marketing fantaisiste…
Expressif au nez, le boisé se montre légèrement végétal, conférant une fraîcheur bienvenue, et c’est à l’aération qu’on décèle davantage le caractère toasté de l’élevage.
Plus doux, plus pénétrant aussi que l’Impérial, un soupçon de caramel et de banane se laisse saisir en bouche au sein d’une texture fondante, très agréable.
Tout aussi exquis que la cuvée Imperial avec un comportement toutefois plus pur en finale, comme pour signer l’équilibre avec l’attaque initiale florale, cet Onyx complètera sûrement la sélection des collectionneurs, car l’un des ses atouts est aussi son tarif de vente, assez avantageux.
Par Guenael Revel aka Monsieur Bulles
Lien officiel de l’article
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