Évaluation – Aldea Maestro 2001/2016 (15 ans)
Né aux îles Canaries, Don Manuel Quevedo Alemán, a vécu à Cuba durant son enfance, puis à Santo Domingo. Ayant travaillé dans l’industrie de la canne à sucre aux deux endroits, il continue de parfaire ses connaissances sur les traditions familiales de ce domaine auprès de son père et de son oncle au début du 20e siècle. Après plusieurs expériences dans le milieu, il fonde Ron Aldea en 1936 dans les Îles Canaries, en Espagne. Quatre générations plus tard, la distillerie est installée sur l’île de La Palma et elle est tenue par José Manuel Quevedo et son fils. Ron Aldea maintient en vie l’esprit de la tradition, de la famille et de l’artisanat des premiers maîtres du rhum.
Santiago Bronchales s’est joint à la distillerie en 2014 à titre de Master Blender. Ce dernier, œnologue de formation, travaillait dans l’industrie du vin jusqu’en 2005. Il travailla par la suite, auprès de Pedro Ramon Lopez Olivier au démarrage de la gamme Opthimus en République Dominicaine, jusqu’en 2011. En 2012, il a crée sa propre gamme de rhum appelé Ocean’s Rum. Il pouvait alors y mettre davantage de sa créativité. C’est pendant cette période qu’il fit la rencontre de Manuel Quevedo, propriétaire des Ron Aldea. Santiago décida finalement suite à des discussions avec celui-ci, de vendre son entreprise pour ainsi se consacrer au succès grandissant d’Aldea.
Nous avons affaire à un rhum assez unique puisqu’il est un assemblage de rhums de mélasse et de rhum pur jus de canne (minimum de 10% dans tous les rhums selon ce que j’ai pu lire). Les variétés de canne sont diverses; Blanca, Blanca Cristalina, Listada, Motril et Blue Cane. La fermentation dure environ une 30e d’heures et par la suite la distillation se fait en colonne pour tout leurs rhums. Le Maestro aurait été vieilli pendant au minimum 10 ans en fût de chêne blanc américain sur place à La Palma. La lancement a eu lieu en 2011 pour le Millésime 2001 et la bouteille que je possède est la #1314 d’une série de 9436 bouteilles. Cette bouteille aurait subi un vieillissement de 15 ans mais bon les informations sont assez difficiles à trouver et les éditions différents alors prenez note de cela. Il est embouteillé à 40% d’alcool par volume dans une bouteille semblable au Blanco Agricola et au Tradicion.
Il est de couleur ambré doré.
Au nez, j’ai de la cassonade, de la vanille, un peu la fraîcheur de la canne. Il me semble un peu collant et mielleux. Un profil pâtissier léger très intéressant.
En bouche, il est frais humm. Beau profil, il est lisse, assez rond et doux sur la vanille, un petit côté végétal et un peu de sucre ou de miel de canne je trouve. Je me rappelle que je l’avais bien aimé même peut-être davantage que son grand frère le Tradicion (ce sera à valider) mais très plaisant à déguster.
La finale est longue, douce et très plaisante. Une qualité indéniable à mon sens! Délicat du début à la fin et pâtissier sans tomber dans les excès. Il a été disponible (du moins, une des éditions, possiblement pas celle que j’ai entre les mains) à une certaine époque en SAQ au prix de 63,75$, c’est une belle prise! Un profil assez léger, balancé, aimable et qui plaît je trouve enfin pour moi c’est une belle redécouverte !
Bonne découverte !