Évaluation – Brugal Papa Andres Édition 2013
La distillerie Brugal a été fondée en 1888 par Andrés Brugal Montaner, un espagnol qui avait émigré de Catalogne en Espagne. Elle est basée à Puerto Plata et elle est l’une des 3 grandes distilleries en République Dominicaine avec Barcelo et Bermudez. Bien que le Groupe Edrington contrôle la société depuis février 2008, George Arzeno Brugal est le président actuel et la plupart des membres actuels du conseil sont des descendants du fondateur. Brugal est aussi l’un des plus gros employeurs du pays et un partenaire financier pour les infrastructures de l’île. Brugal s’implique beaucoup au niveau communautaire par le biais d’une fondation. La Master Blender et 5e génération de la famille Brugal est actuellement Jassil Villanueva.
Les rhums de République Dominicaine sont des rhums d’inspirations cubaines. Ils sont légers et connaissent le même processus d’élaboration : ils sont distillés dans des alambics à colonne et sont vieillis dans des fûts de chêne américain souvent sous la méthode Solera : qui consiste à mélanger les rhums plus vieux aux rhums plus jeunes.
Le Brugal Papa Andres Édition 2013 est un assemblage de rhum de mélasse vieilli sans indication d’âges selon la méthode Solera dans 3 types de fûts différents ; Ex-Bourbon Américain, Ex-Sherry et Ex-Pedro Ximenez. Brugal possède une gamme de rhum complète; Blanco, Anejo, Extra Viejo, XV, 1888, Layenda, Siglo de Oro. Le Papa Andres est embouteillé à 40% d’alcool par volume dans une carafe de 500 ml transparente qui vient dans une jolie boite-cadeau d’une couleur rouge éclatante qui ne passe pas inaperçu et il y a un petit livret qui accompagne la bouteille, qui raconte l’histoire de Brugal, de son peuple et celle de Mr. Andrés Brugal. J’ai en main la bouteille # 237 de cette édition 2013 qui a compté 500 exemplaires seulement. Inutile de vous dire que je n’ai pas goûté d’autres éditions, compte tenu du prix de la bouteille..
Il est de couleur ambré scintillant.
Au nez, il est sur les tanins du bois, j’ai des odeurs de raisins secs principalement, de tabac et de vanille. Il est assez léger avec de la cassonade racoleuse comme dans mes souvenirs. Avec l’aération, le bois est typique mais pas si marqué par une chauffe quelconque, il est plutôt axé sur l’Ex-Bourbon avec des notes de café léger, du caramel toasté et de la vanille.
En bouche, il est doux avec une texture peu grasse, plutôt fine et pâtissière. J’ai des notes de bois léger, de fruits secs, une pointe de bois toasté, un peu de caramel, de la vanille avec du sucre de canne. Il est délicat et léger, il n’est pas mauvais du tout mais vous me voyez venir, faut t-il vraiment ce prix au détail ?? C’est la question qui reste en finale 😛
La finale justement.. Elle est douce sur les saveurs de la bouche (fruits secs, bois, sucre de canne, vanille). Le jus reste marqué par le bois toasté qui semble être plus vers le Sherry et le Pedro-Ximenez que le Bourbon en finale. J’ai préféré le nez mais la bouche était intéressante également dans le style, la trame Brugal est présente et me rappelle de beaux souvenirs de moments passés avec certains des rhums de la gamme. Il n’est pas mauvais du tout mais il ne vaut clairement pas son prix faut être honnête d’emblée de jeu c’est prohibitif !! Il n’est pas disponible actuellement en SAQ mais il a déjà été disponible au prix de 2 000$ la bouteille. S’il revient sous une édition plus récente, il sera sans doute plus près de 3 000$ maintenant !! Et oui..
Bonne lecture!