Évaluation – Velier Beenleigh 10 ans 2013

Évaluation – Velier Beenleigh 10 ans 2013

20 octobre 2024 0 Par Maxime Fortier

Luca Gargano est un peu indissociable de la société Velier, une société italienne qu’il a rejoint en 1983. Les premiers embouteillages Habitation Velier ont été crées en 2015 et elles ont mis de l’avant des sélections de rhums de différentes distilleries depuis (Forsyths, Foursquare, Hampden, Last Ward, Long Pond, Mhoba, Monymusk, Mount Gay, Muller, Port Mourant, Privateer, Savanna, Takamaka, Worthy Park et Chamarel entres autres..). Les cuvées sont réputées pour être sans ajout de sucre, de colorant, ni d’arômes.

La distillerie Beenleigh est en activité depuis 1884, elle est basée à Queensland en Australie et elle est la plus ancienne du pays. La mélasse utilisée pour la fabrication de leurs rhums est issus de cannes à sucre locales très près de la distillerie (le long de la rivière Albert) et de leur propre levure. La durée des étapes de fermentation peut durer de 72 à 96 heures et la distillation se fait de façon continue ainsi qu’avec un Copper Still en cuivre de 15 000 litres appelé  »The Old Copper ». Leurs rhums passe du temps en cuve de maturation de bois ayant contenu du Brandy Australien et d’autres passent un peu plus de temps en fûts ayant contenu du Bourbon. Le vieillissement doit être d’au minimum de 2 ans pour l’utilisation du terme  »rhum » en Australie.

Cet embouteillage de Velier a été distillé une 1ere fois en colonne en août 2013 et redistillé ensuite le mois suivant dans leur Copper Still. Il a vieilli pendant 10 ans sur place en fûts de chêne ayant contenu du Bourbon. Il est embouteillé sans réduction donc au pourcentage de 59% d’alcool par volume dans une bouteille classique de Velier. On mentionne, une part des anges de 25%.

Il est de couleur ambré doré,

Au nez, j’ai des odeurs de sucre de canne/cassonade douce, des fruits mûrs (des agrumes, des oranges). Je le trouve un peu floral et mielleux. Il est intéressant, un peu pâtissier sur le caramel, la vanille, les noix et de la crème. J’aime ce qu’il donne sans avoir de réel coup de coeur en toute franchise..

En bouche, il est assez riche et on ne peut pas faire fi de sa puissance au départ. Elle reste élevée sans vouloir s’atténuer vraiment. Il est suave et savoureux sur des notes de caramel au beurre salé! J’ai aussi du bois sec un brin toasté, des noix, des fruits secs et des épices. Il me semble assez sec, je ne sais pas s’il me plaît autant que le Holmes Cay Australie. Après un petit comparatif, il est plus classique si je peux dire, moins salé, vraiment moins même c’est étonnant à quel point.

La finale est moyenne et sèche sur le caramel, le beurre un brin salé et le bois un peu sec. Il n’est pas mauvais, mais ce ne sera pas sur ma liste d’achat lors d’un prochain voyage aux États-Unis (je ne l’avais pas précisé mais j’avais qu’un échantillon). Il est un peu dans le style du Holmes Cay Australie 9 ans que j’ai goûté en juin dernier avec beaucoup moins de présence saline. Le HC est complètement débile en ce sens, plus smooth, plus vers le caramel anglais salé, plus typé et unique. Ils sont quand même bien différents mais ont certaines caractéristiques communes. Il se vendait autour de 100 USD, donc environ 140$ canadiens à New York, vous le trouverez possiblement au Astor Wines & Spirits, rue Lafayette.

Bonne découverte !!