Retour sur ce rhum de l’Île Maurice (qui est produit par les producteurs de Chamarel, l’une des marques les plus connues de l’Ïle) que j’avais gardé de côté il y a un moment déjà. Un rhum assez étonnant qui va dans tous les sens et qui m’a paru très plaisant en bouche bien que ce n’est pas un rhum classique donc je sais que certains n’aimeront pas mais c’est bien correct de mon côté j’ai apprécié le moment en sa compagnie et j’aime le rhum pour sa diversité alors je suis heureux ! Faut bien savourer le moment présent comme on dit !
Le Gold of Mauritius Solera 5 ans est tout comme le Gold of Mauritius Dark Rum, un rhum de mélasse distillé en colonne, puis vieilli dans des ex-fûts d’Afrique du Sud ayant contenu du Porto pendant 1 an. Le vieillissement du Solera 5 ans est particulier puisqu’il a passé par la suite aussi 3 ans en ex-fûts de chêne américain neufs et finalement 1 an de plus dans des ex-fûts ayant contenu du Bourbon. Un assemblage final est fait avec du Golf of Mauritius d’1 an pour l’appellation « Solera » qui signifie que dans ce cas-ci que la moyenne d’âge du rhum est un peu inférieure à 5 ans. Il est embouteillé à 40% d’alcool par volume.
Sa couleur est doré avec de beaux reflets.
Au nez, j’ai d’abord des effluves de fruits exotiques, la banane bien mûre ce qui est surprenant au premier nez et ensuite ça évolue et on y retrouve de la vanille, des noisettes, un peu de bois humide et même plus tard les fruits confits, le coconut et les arachides en court de dégustation! Sympa tout ça !
En bouche, il est doux et complexe à la fois avec une belle puissance. Sur des notes de fruits exotiques, le coconut, la vanille un peu plus tard les bonbons acidulés. Il est sucré c’est pas faux mais il reste intéressant et ne tombe pas car il continu à évoluer dans le verre de là l’intérêt d’un tel rhum. Assez unique en soit.
La finale est douce et longue sur les notes boisées et la fin de bouche avec les épices, vanille, arachides, un peu de cacao et de coco. Il m’a plu pour ce qu’il apporte faut le comparer à des rhums semblables et je pense au Arcane Extraroma en autres que j’avais trouvé particulier mais le Golf of Mauritius 5 ans est plus sérieux et plus complexe et enfin mieux équilibré vraiment supérieur sans aucun doute à mon esprit. Je vais devoir me mettre à la découverte de certains rhums de l’Île Maurice comme les New Grove ou les Chamarel car c’est vrai que j’ai vraiment aimé le S.B.S Mauritius 2008 qui est aussi de cette région. (Celui-là était vraiment une bombe!)
Il est encore disponible dans certaines succursales de la SAQ mais assez difficile à trouver, il se vend au prix de 91,75$ ce qui en fait un rhum pas donné je l’admet. C’est l’agence Vinicolor qui représente cette bouteille qui vous fera voyager un temps.
Bonne chasse à la bouteille !
solera
Oliver & Oliver est une distillerie implantée en République Dominicaine. À l’origine, son fondateur, Don Juanillo Oliver, arrive à Cuba en provenance d’Espagne au XIXe siècle et décide de fonder une société de rhums et de cigares. Le succès ne se fait pas attendre mais la nouvelle génération quitte Cuba pour la République Dominicaine. Cette double culture et la fameuse technique de vieillissement Solera, lui vaut aujourd’hui un savoir-faire unique et une reconnaissance mondiale. Oliver & Oliver est également à l’origine des rhum Esclavo, Atlantico et Opthimus.
Ce rhum de mélasse de 15 ans d’âge vieilli dans des fûts de chêne américain en République Dominicaine. On retrouve que très peu d’informations sur ce rhum malheureusement. Il est embouteillé à 42% d’alcool par volume. Passons à la dégustation 🙂
Il est de couleur ambré foncé.
Au nez, nous avons des notes de vanille, de cacao et de chêne. Il a un côté pâtissier intéressant sur la cassonade et le caramel, un bel équilibre des saveurs. Il est doux et liquoreux.
En bouche, il est sur la vanille, le chêne et le caramel onctueux. C’est vraiment sucré, bien équilibré mais sucré à souhait ! J’ai bien aimé les Esclavo récemment mais celui-ci me semble un peu fort sur le sucre. Impossible pour moi de comparer les deux, car il ne me reste plus du premier (Esclavo) mais bon.. ce que j’ai dégusté juste avant influence probablement mon palais et la perception.
La finale est longue et « smooth » sur la vanille, le caramel onctueux et la cassonade.
Cheers !!
1423 World Class Spirits s’est associée avec la plus grande distillerie de République Dominicaine pour la création de la marque Esclavo qui a été rebaptisée Patridom en 2021.
Oliver & Oliver est une distillerie implantée en République Dominicaine. À l’origine, son fondateur, Don Juanillo Oliver, arrive à Cuba en provenance d’Espagne au XIXe siècle et décide de fonder une société de rhums et de cigares. Le succès ne se fait pas attendre mais la nouvelle génération quitte Cuba pour la République Dominicaine. Cette double culture et la fameuse technique de vieillissement Solera, lui vaut aujourd’hui un savoir-faire unique et une reconnaissance mondiale. Oliver & Oliver est également à l’origine des rhums Atlantico et Opthimus.
C’est un rhum de mélasse vieilli de 6 à 12 ans selon la méthode Solera dans des fûts de chêne américain en République Dominicaine. On retrouve que très peu d’informations outre le fait qu’il soit distillé en alambics à colonne par la distillerie »Alcoles Fines Dominicanos » . Il est embouteillé à 40% d’alcool par volume. Il possède 40 grammes de sucre par litre.
Sa couleur est d’un bel ambré plutôt doré.
Au nez, nous avons un profil typique des rhums de la République Dominicaine avec des parfums de vanille, de chêne et un peu de miel qui me fait penser à son grand frère que j’ai dégusté récemment (Esclavo / Patridom XO – 40%). Il semble également avoir une belle fougue avec un côté pâtissier intéressant sur l’érable et le moka. Le bois est un peu grillé avec des épices.
Il est excellent en bouche, il offre un bel équilibre sur la vanille et un doux caramel assez onctueux. La texture est grasse. Il est classique mais bien fait avec le sucre en plus 🙂
La finale est longue et douce sur la vanille, le moka et la cassonade. C’est le meilleur entre le Gran Reserva et celui-ci. Il est davantage sur le bois grillé et les épices malgré que les 2 soient assez gourmand.
Santé !!
Désolé, ce n’est pas disponible en SAQ. C’est un rhum commercialisé par 1423 World Class Spirit au Danemark. J’ai eu accès à ce rhum puisqu’il est le jour 17 du calendrier de fin d’année « 24 days of rum » édition de 2017. Un calendrier de rhum que j’ai rapporté de voyage l’an dernier.
Mise à jour – 23 mai 2022 pour la changement de nom et suite à une dégustation en parallèle avec le Gran Reserva et le XO Cask 65%
1423 World Class Spirits s’est associée avec la plus grande distillerie de République Dominicaine pour la création de la marque Esclavo qui a été rebaptisée Patridom en 2021.
Oliver & Oliver est une distillerie implantée en République Dominicaine. À l’origine, son fondateur, Don Juanillo Oliver, arrive à Cuba en provenance d’Espagne au XIXe siècle et décide de fonder une société de rhums et de cigares. Le succès ne se fait pas attendre mais la nouvelle génération quitte Cuba pour la République Dominicaine. Cette double culture et la fameuse technique de vieillissement Solera, lui vaut aujourd’hui un savoir-faire unique et une reconnaissance mondiale. Oliver & Oliver est également à l’origine des rhums Atlantico et Opthimus.
C’est un rhum de mélasse vieilli de 12 à 15 ans selon la méthode Solera dans des fûts de chêne ayant contenu du Bourbon en République Dominicaine. On retrouve que très peu d’informations outre le fait qu’il soit distillé en alambics à colonne par la distillerie »Alcoles Fines Dominicanos » . L’un est embouteillé à 42% d’alcool par volume et le second à 57,5% dit XO Cask.
La version réduite
Il est particulièrement foncé, sur le rougeâtre.
Au nez, nous avons des parfums de vanille fumée, du miel (très distinct avec l’aération), du caramel, de la cassonade et du bois.
En bouche, c’est assez constant et représentatif du nez. Tellement smooth et suave, et oui vraiment onctueux c’est dur à croire que c’est du 42%, ma tête a pensé être dans une liqueur pendant quelques instants, je vous le jure. Vraiment gourmand et pâtissier. Nous avons du caramel, de la vanille et du miel, c’est doux sans aucune agressivité !
La finale est longue, riche et vraiment délicieuse. Je suis preneur pour une bouteille de ce nectar pour ma fête et oui ça s’en vient.. 27 février je ne blague pas ! Héhé! Wow, j’adore, pas de mots, vous devez absolument goûter à ce rhum. Désolé, ce n’est pas disponible en SAQ. :/
La version XO Cask
Il est ambré doré vers le brun acajou et le rouge, plus foncé que les autres rhums de la série Patridom.
Au nez, il est très puissant sans surprise! Sur la cassonade, le caramel, le bois et les épices et il a une apparence de douceur malgré cette puissance mais faites attention de ne pas vous brûler la langue.
Humm, délicieux!! Un goût prononcé de caramel liquide un peu sucré (il contient 55 grammes de sucre par litre mais le tout est bien intégré avec le degré élevé) mais de belles saveurs présentes en bouche! Il possède une texture lisse. Il est plus boisé mais langoureux aussi. Il est smooth mais on ne peux pas dire qu’il fait les choses en douceur avec cette force brute. Avec 65% d’alcool par volume dans le jus.. il est à prendre au sérieux !
La finale est longue et savoureuse sur le bois, les épices et le caramel. Un vrai petit jus pour les amateurs ce rhum, vraiment délicieux. On le déguste tranquillement ET à petite gorgée ET il est impeccable. Sans aucun doute mon préféré de la série Patridom avec le Gran Reserva Overproof.
Santé !!
Le Vénézuéla possède sa DOC en matière de « Ron » depuis 2003. C’est peut-être pour cela que ces marques internationales gagnent de plus en plus d’amateurs, car même si le cahier des charges est souple et que de nombreuses cuvées se ressemblent, freinant me semble t-il une signature nationale, le rhum vénézuélien est toujours charmeur. Santa Teresa qui élabore sa propre eau-de-vie depuis 123 ans en est un bon exemple.
Commentaire du Ron Solera 1796 de Santa Teresa – 40 % – Vénézuéla :
Je m’attendais à beaucoup de caramel, à de la lourdeur en bouche, bref, à un énième rhum sud-américain sans complexité et à la longueur aromatique sucrée.
Et bien non !
66,50 $ / Code SAQ : 10748071
Par Guénaël Revel (Monsieur Bulles)
Lien web; http://www.monsieurbulles.com/index.php?id=760
DOS MADERAS 5+5 ET LUXUS
Aujourd’hui j’ai décidé de faire l’évaluation d’un rhum qui est très populaire au Québec, le Dos Maderas PX 5+5 et d’en faire la comparaison avec sa version aînée, le Dos Maderas Luxus (10+5).
Les rhums Dos Maderas sont produits par la maison Bodegas Williams & Humbert qui est l’un des plus grands vignobles d’Europe. Fort d’une expertise de plus de 130 ans dans le domaine des vins de xérès, cette entreprise espagnole a décidé il y a quelques années de lancer sa propre marque de rhums, vieillis en partie en fût de xérès, en utilisant la méthode de vieillissement Solera. Williams & Humbert ne distille pas de rhum, la compagnie importe donc 2 rhums : un de la Barbade (doux, léger et raffiné) de la distillerie Foursquare distillé en pot still en cuivre et un autre du Guyana (plus corsé avec plus de corps et de caractère) de la distillerie Diamond distillé en colonne en inox. Ces rhums sont d’abord vieillis dans leur propre pays pour ensuite être importés, assemblés et remis en fût, mais cette fois dans des fûts ayant préalablement contenu des vins de xérès. C’est de ce concept que provient le nom Dos Maderas qui signifie ’’deux bois’’.
Pour le Dos Maderas PX 5+5, chacun des rhums est vieilli 5 ans en fûts de chêne blanc américain dans son pays respectif. Ils sont ensuite assemblés en Espagne et mis en fût pour une période de 3 ans dans des barriques ayant contenu du palo cortado Dos Cortados qui est un vin sec et riche âgé de 20 ans. Par la suite, le tout est vieilli une troisième fois pendant 2 autres années dans d’anciens fûts de pedro ximénez (PX) Don Guido de 20 ans, qui est un vin fortifié doux et liquoreux fabriqué lui aussi par Williams & Humbert. Donc, ce rhum est vieilli 5 ans sous les tropiques et 5 autres années en Espagne d’où le 5+5 dans son nom. Il est embouteillé à 40% alc/vol. La présentation de ce rhum est vraiment bien, que ce soit la boîte, la bouteille ou même le bouchon en bois, tout est très soigné.
Au nez : Nous avons quelques fruits confits avec un léger caramel pour ensuite aller vers des notes un peu plus terreuses et boisées. On y retrouve un cuir très léger avec de douces traces de tabac suivi de noix de Grenoble. L’influence des rhums du Demerara est très présente avec des notes de mélasse, de pruneau et de raisin sec.
En Bouche : L’arrivée est douce avec les pruneaux et les raisins que nous avions au nez mais ici accompagné d’une forte présence de dattes. Par la suite, les épices se révèlent avec de la cannelle, du clou de girofle et même une légère touche mentholée. La finale est moyennement longue sur les dattes, les pruneaux, les raisins secs, le tabac et la mélasse.
Le Dos Maderas Luxus suit le même concept à quelques détails près. Pour ce rhum, les rhums de la Barbade et du Guyana sont vieillis chacun 10 ans dans leur lieu d’origine dans des fûts de chêne blanc américain. Ils sont ensuite importés chez Williams et Humbert pour être vieilli une seconde fois pour une période de 5 ans selon la méthode Solera dans des fûts de pedro ximénez Don Guido (comme pour le 3ième vieillissement du PX 5+5) Il titre lui aussi à 40%alc/vol et la présentation est également très bien réussie. Maintenant, goûtons pour voir si le liquide est à la hauteur de sa présentation!
Au Nez : On y retrouve pour débuter la banane et le caramel qui y sont très présent. Ensuite, plus subtilement nous avons des notes de pomme et de pruneau. Après un certain temps il s’ouvre sur le tabac, le zest d’orange et le chêne brûlé.
En Bouche : L’arrivée en bouche est suave avec des notes de fruits confits et de toffee mais suivi aussi de poivre. C’est à ce moment que se révèlent des arômes plus boisés et mentholés. La finale est assez courte (trop) avec une belle présence d’orange, de raisins sec et de pruneau avec de la menthe.
Opinion finale : Nous avons ici 2 rhums assez sucrés; bien qu’ils vont plaire facilement à la plupart des amateurs, ils risquent de repousser quelque peu les puristes. Mais tout est une question de goût ici. Une chose est certaine, ces rhums ont subi un ajout de sucre, est-ce du sucre ajouté lors de la fabrication ou bien les fûts de xérès ne sont-ils pas entièrement vidés? C’est une option possible car pour le Don Guido, la teneur en sucre est de 380g/L alors qu’elle est de 36g/L pour le PX 5+5 et de 39g/L pour le Luxus. Mais je sais qu’une partie ou la totalité de la réponse provient du fait qu’ils ajoutent une petite quantité de vin de xérès dans le premier étage de la Solera lors de la mise à niveau des fûts. Ils font ceci pour préserver l’influence du xérès sur le rhum, car ces fûts étant utilisés année après année dans la Solera, perdraient toutes traces de ce vin au fil des ans.
Ces 2 rhums partagent des profils assez semblables. À l’aveugle, la marque est facilement reconnaissable. Malgré le fort ajout de sucre, ces rhums restent assez bien balancés, surtout le 5+5. Les 2 sont intéressants mais je dois dire que le Luxus m’a quelque peu déçu…la bouche n’est pas aussi riche que je l’espérais, la finale est beaucoup trop courte et j’aurais souhaité qu’il démontre plus de caractère. Je crois aussi que le rapport qualité/prix est nettement supérieur pour le 5+5 que pour le Luxus, qui est pratiquement 3 fois plus cher. Ces 2 rhums sont loin d’être mauvais mais je dirais que le 5+5 est un meilleur achat. Si vous êtes du genre à aimer les rhums sucrés, celui-ci devrait vous plaire car il démontre une belle complexité et est une belle porte d’entrée vers d’autres rhums au profil moins sucré. Pour ceux qui aiment les cigares, ces 2 rhums sont vraiment intéressants lorsque dégustés en opposition avec un cigare plus corsé.
Cheers!!!!
Les rhums Dictador sont produits en Colombie, plus précisément à Carthagène des Indes. La majeure partie de la gamme est élaborée à partir de miel de canne à sucre. L’une des raisons pour ce choix est probablement liée au fait que le gouvernement colombien demande maintenant à sa population de diminuer son empreinte écologique sur l’environnement en utilisant un certain pourcentage (8%-10%) de bio-carburant. Donc, la production de mélasse du pays est principalement utilisée pour la production de ce bio-carburant.
Le Dictador 10 ans est le tout dernier de la gamme. Il s’agit de l’unique rhum Dictador actuellement fait à partir de mélasse. Cette mélasse est fermentée pendant environ 60 heures. Ensuite, le tout est distillé dans un alambic à 6 colonnes en inox auxquelles ont été ajoutées des plaques de cuivre. La mise en fût est effectuée à 77% alc/vol. Pour le vieillissement, il est inscrit sur la bouteille qu’il serait vieilli en utilisant la méthode Solera, mais ce n’est pas une Solera à plusieurs étages comme le font les espagnols. De ce qu’on m’a dit, au lieu de remplir les fûts avec un rhum plus jeune de la Criadera(étage) au-dessus de la Solera, on utilise ici les même fûts tout au long du vieillissement. Il s’agit plus d’une technique d’ouillage, qui consiste à une mise à niveau des fûts suite à l’évaporation (la part des anges), effectué avec des rhums plus jeunes. La distillerie utilise des fûts neuf de chêne blanc Colombien que l’on appelle ‘Quercus Humbolti’. Ce chêne présente une forte concentration de Syringaldéhyde, qui est un composé organique aromatique associé aux notes épicées et fumées de bois, ainsi que de la vanilline qui est un aldéhyde aromatique très intense que l’on retrouve aussi dans les gousses de vanille. Le Dictador 10 ans est finalement mélangé en cuve d’inox pour être par suite remis en fût qui ont été rebrûlé avant de finalement être embouteillé. Il est présenté dans une bouteille aux mêmes formes que le reste de la gamme, mais sans le fini opaque qui les caractérisent. Il titre au final à 40% alc./vol suite à une dilution lente.
Au nez : Nous avons ici un rhum qui est assez doux et sucré au nez. On y retrouve des notes de café assez mielleuses ainsi que des traces d’écorce d’orange. On a ensuite des notes plus chocolatées comme un chocolat noir avec une cassonade plutôt boisée! On y retrouve ici un nez assez typique de la marque, je crois que même à l’aveugle la signature Dictador ne fait aucun doute.
En Bouche : La bouche nous confirme ce que nous avions au nez mais avec un côté un peu plus herbacé. Donc nous y retrouvons aussi les notes de café ainsi que les écorces d’orange mais plus présentes en bouche. Par la suite c’est un côté un peu plus herbacé avec des notes légèrement mentholées et poivrées qui nous surprennent. La finale est moyennement longue sur la vanille, le cacao, le café et les épices (clou de girofle).
Opinion finale : Nous avons ici un rhum très honnête côté rapport qualité/prix. J’aime le fait qu’il soit moins sucré en bouche que ce que le nez nous laissait croire. Je dois même dire que je le préfère à la version plus âgée (le 12 ans). La différence de prix n’est pas énorme mais à mon goût personnel, il me plait plus. On reste bien sûr assez proche du reste de la gamme mais il est quand même assez différent pour s’y intéresser, surtout à ce prix! Donc si vous vous êtes un amateur des rhums Dictador et de rhums légers je vous suggère d’y jeter un coup d’œil (ou de langue) je suis certain que vous y trouverez votre compte, et ce, sans faire saigner votre portefeuille, Cheers!!!!
Par Pierre-Olivier Côté,
D’après mes recherches, la maison Oliver & Oliver est en affaires depuis le 19ième siècle. C’est un embouteilleur indépendant qui se spécialise dans les rhums des Caraïbes et du sud des États-Unis avec entre autres le rhum Opthimus XO que je vais vous parler, du Atlantico, (les deux de la République Dominicaine), le Summum et le Cubaney. Bien honnêtement, les deux premiers m’ont grandement étonné par leur qualité et leur finesse. On dit beaucoup de bien de cette maison en terme de production de rhums artisanaux de haute qualité et je ne doute aucunement du grand effort derrière la production de leur produit.
Justement, Oliver & Oliver possèdent plus de 3 000 fûts de chêne blanc américain ayant servis au vieillissement du Bourbon dans lesquels ils prennent soin de faire vieillir plus de 600 000 litres de rhums âgés de 15 ans et plus. Ils procèdent par une méthode ancestrale (et familiale) dite « solera » pour l’assemblage de leurs rhums issus de pur jus de canne à sucre. Tout le travail de production, de distillation et de mise en bouteille se fait à la main en République Dominicaine.
Le rhum Opthimus XO est « sweeeet », on sens sa générosité dès la première mise en bouche. Tout à fait unique, je le savoure déjà en sachant que j’en ai qu’une mini-bouteille. Il est mis en bouteille à 38% à la main comme mentionné ci-haut avec la méthode de vieillissement « solera ».
Il est de couleur dorée. Au nez, on sent déjà le miel, la vanille et son côté boisé. Bouche; Il est « sweet », je l’ai dit? La vanille est présente, le caramel, le café et le chocolat noir avec des notes de bois fumé. Opinion finale; Il est doux, vraiment « sweet », une belle finesse et une finale gourmande et moelleuse.
Un grand merci à mon ami Stéphane de m’avoir fait découvrir ce rhum, vraiment une fabuleuse découverte wowww !!! Un beau rhum.
Par Maxime Fortier,
Mon évaluation d’aujourd’hui porte sur un produit très spécial et très surprenant, le Arcane Extraroma. Ce rhum nous arrive de l’île Maurice qui est située dans le sud-ouest de l’océan Indien près de la Réunion. Il est élaboré selon les méthodes agricoles et vieilli 12 ans en fût de chêne américain selon la méthode Solera. Cela signifie donc qu’au fil du temps, des rhums plus jeunes sont ajoutés à des rhums plus vieux. Dans ce cas–ci, le plus jeune est d’un an et le plus vieux est un millésime 1999. Le Arcane Extraroma est embouteillé à 40% alc./vol. et est présenté dans une très belle bouteille noire opaque ainsi que dans une belle petite boîte aux couleurs d’or, de noir et de vert qui vient volontairement rappeler la couleur de la canne. Quelques informations y sont inscrites dont l’idée de ses créateurs qui est d’exprimer et conserver tous les arômes de la canne à sucre. C’est donc ce que je vais vérifier!
Au nez : Wow, je suis jeté à terre. Est-ce vraiment un rhum que je viens de sentir? On croirait une liqueur! C’est très sérieusement du bonbon au nez. Bon, après l’étonnement j’y retourne plus sérieusement et j’y découvre, la banane…non de la guimauve à saveur de banane, oui c’est exactement ça! Ensuite, l’odeur évolue graduellement sur la pêche et les abricots, c’est très fruité et floral. J’y trouve aussi un peu de miel, noix de coco et noisette. Il est très gourmant et surtout surprenant au nez.
En bouche : c’est d’abord mielleux. La guimauve à la banane y est encore mais plus subtile qu’au nez. Beaucoup moins sucré que le nez pouvait l’annoncer. Plus de doute à cette étape, ce n’est pas une liqueur mais bien un rhum! On y retrouve les notes de noix de coco et de miel mais ensuite il y a une petite touche poivrée qui lui apporte un petit «kick» qui vient bien contre balancer tout le sucre du début. La finale est épicée, poivrée et légèrement herbacée pour s’allonger ensuite sur la crème pâtissière et les fruits tropicaux tout en maintenant le goût persistant de la banane. Au final, c’est toutefois le goût de la canne fraîche qui nous reste en bouche.
Opinion finale : le Arcane Extraroma est un produit très original et tout à fait unique. C’est l’un de ces rhums qui est adoré ou détesté, mais qui ne laisse personne indifférent. Soyez averti, même s’il n’est pas aussi axé sur les bonbons en bouche qu’au nez, celui-ci est un rhum que je catégoriserais de « dessert ». Ont-ils réussi à exprimer et conserver tous les arômes de la canne à sucre? Et bien en partie je dirais oui, surtout pour la finale, mais il reste que l’arôme de bonbon aux bananes prend un peu trop de place dans l’ensemble. Pour ma part, j’aime vraiment ce rhum car il sort des sentiers battus, ne ressemble à aucun autre rhum et je le trouve excellent comme digestif. Il n’y a aucun doute que ce rhum est à essayer sans hésiter! Cheers!!!
N.B. Plusieurs hypothèses ont été lancées par rapport aux additifs possible dans ce produit afin d’obtenir ces arômes. Après plusieurs recherches je n’avais rien trouvé mais juste avant de publier cet article, l’équipe d’Arcane m’a contacté pour me donner des informations concernant la fameuse fabrication de ce rhum. Alors voici ce qu’ils ont gracieusement accepté de nous partager! Contrairement à plusieurs autres rhums, ce n’est pas du sucre qui est simplement ajouté pour rehausser les saveurs, mais bien un sirop de canne vieilli ! La technique consiste à assembler dans d’ex fûts de Cognac (chêne du Limousin très oxydatifs) un mélange à part égale de sirop de canne brun à leur rhum blanc agricole de 70%. Le mélange est ensuite vieilli en fût pour un minimum de 3 ans avant d’être incorporé au rhum de la Solera. C’est cette technique qui apporte à ce rhum sa suavité ainsi que ce profil aromatique si spécial!
Par P.-O. Côté,
Le Santa Teresa 1796 est un rhum dont la réputation n’est plus à faire. Gagnant de nombreux prix, il est souvent considéré parmi les ‘’classiques’’, c’est-à-dire un rhum que tout amateur doit avoir essayé un jour ou l’autre. Il provient du Venezuela et a été créé pour commémorer le 200ième anniversaire de l’Hacienda Santa Teresa en 1996. Ce rhum fait à base de mélasse est de type solera, ce qui signifie qu’il a été vieilli selon une ancienne méthode qui consiste à mélanger le contenu des barils plus jeunes avec des rhums plus vieux et ce à plusieurs reprises lors du vieillissement. Donc pour ce rhum, impossible de connaitre son âge exacte mais nous pourrions faire une moyenne d’environ 15 ans 😉 Des fûts de chêne du Limousin sont utilisés pour son vieillissement et il est embouteillé à 40% alc./vol. Le Santa Teresa 1796 est présenté dans une bouteille en vitre transparente bien simple, par contre une touche particulière y est ajouté en scellant le bouchon avec de la cire ce que qui lui confère un beau look ancien!
Au nez : il est fruité sur la cerise pour commencer avec un peu de miel et de vanille. Ensuite se présente un peu de butterscotch avec du chocolat et des noix pour finir sur la banane, la cannelle, le chêne et la muscade.
En bouche : on commence avec le caramel, le miel et les épices. Ensuite se dévoile des notes de cacao, de café et de noix de coco. La finale est longue et nous rapporte sur les cerises et les noix ainsi qu’un peu de tabac et de chêne.
Opinion finale : j’ai toujours eu une relation spéciale avec ce rhum. Au départ j’ai été déçu car mes attentes étaient très élevées avec tout ce que j’avais lu sur lui. Ensuite, lorsque je l’ai revisité, il m’a agréablement surpris! La fois d’après, parce que mon souvenir était très bon de la fois d’avant, je l’ai trouvé correct mais sans plus. Etc… hahaha vous voyez le genre. Donc, n’empêche que je ne peux le nier, le Santa Teresa 1796 est un rhum de très bonne qualité et est (pour moi aujourd’hui) un très bon rhum sec et boisé avec de belles notes de cerises. Certainement à avoir dans son bar.
Cheers!
Par P.-O. Côté,