Évaluation – Darboussier Hors d’âge 10 ans
La Guadeloupe ne s’est pas toujours appelée ainsi. Les indiens Caraïbe, ses premiers habitants, l’avaient nommé Karukera, qui signifiait « l’île aux belles eaux ». C’est Christophe Colomb qui l’a renommée en Santa Maria de Guadaloupe lorsqu’il l’a découverte lors de son deuxième voyage. En 1939, on comptait 55 distilleries sur l’île. En 1954, il en restait 37 et seulement 9 au début des années 1970. L’évolution de l’industrie du sucre explique le phénomène, un peu comme en Martinique.
C’est en 1869 que la maison Darboussier est inaugurée en bord de mer à Pointe à Pitre. Elle était d’abord une usine sucrière d’importance. Son nom vient de son emplacement où se trouvait l’habitation d’un commerçant et contrebandier français, Jean Darboussier. Abandonnée et partiellement détruite en 1980, un centre culturel sur la mémoire de l’esclavage, le Mémorial ACTe est construit sur le site car le nom de Darboussier est très lié à la ségrégation.
Le Darboussier est un assemblage de rhums de mélasse, vieilli pendant environ 10 ans en fûts de chêne. Pas énormément d’informations sur cette marque et leurs procédés de fabrication. Il est embouteillé à 45% d’alcool par volume dans une bouteille légèrement trapue.
Il est de couleur ambré / orangé
Le nez est équilibré sur les fruits, les agrumes et la vanille. Assez particulier mais pas si intéressant et un petit quelque chose ne me revient pas.. je ne saurais dire au juste de quoi il s’agit.
En bouche, j’ai des saveurs assez puissantes, il me semble un peu sucré / rond sur le profil. Il est doux sur les agrumes, le bois et les fruits confits avec un petit côté pimenté à la toute fin. Je le trouve axé sur la gourmandise.
La finale est sèche et longue sur les notes de la bouche. Il est loin d’être mauvais mais son profil ne me revient pas, c’est une première expérience avec la marque pour moi.
Bonne lecture !