
Évaluation – Longueteau Parcelle No1
La Guadeloupe ne s’est pas toujours appelée ainsi. Les indiens Caraïbe, ses premiers habitants, l’avaient nommé Karukera, qui signifiait « l’île aux belles eaux ». Christophe Colomb l’a renommée en Santa Maria de Guadaloupe lorsqu’il l’a découverte lors de son deuxième voyage. En 1939, on comptait 55 distilleries sur l’île. En 1954, il en restait 37 et seulement 9 au début des années 1970. L’évolution de l’industrie du sucre explique le phénomène, un peu comme en Martinique, l’île voisine.
La distillerie Espérance qui est derrière les rhums Longueteau se situe sur Basse-Terre, au pied de la Soufrière. Elle est en activité depuis 1895 et est une entreprise familiale et indépendante détenue par la famille Longueteau. Le Domaine Marquisat de Sainte Marie compte 12 parcelles, 9 sont plantées de canne rouge, et 3 de canne bleue sur leurs 70 hectares. Toutes les étapes de la culture de la canne, la récolte, le broyage de la canne, la fermentation, la distillation et le vieillissement sont donc faites sur place dans la maîtrise complète de chacun des processus. Ils sont également propriétaires des machines agricoles, ce qui leur permet de faire la récolte des parcelles au moment désiré.
Le Parcelle No 1 (Parcellaire No 1) est un rhum agricole 100% canne rouge, récoltées et distillées en 2017. La parcelle No 1 est cultivée en plein soleil, dans un environnement très sec, ce qui diffère de la plupart des autres parcelles plus humides. La fermentation est d’une durée de 48 heures et la distillation se fait à l’aide d’une colonne Savalle en cuivre et en inox de 28 plateaux. Il est ensuite mis en repos 12 mois avant d’être embouteillé le 20 février 2018 par réduction lente à 55% d’alcool par volume. Bouteille # 5539/6000
Il est de couleur translucide,
Au nez, j’ai directement la canne à sucre très végétale et herbale, un brin huileuse même. Il est séducteur avec une canne à sucre tout-à-fait gourmande et aromatique. Une sucrosité naturelle évidente, ça débute bien! J’ai des arômes de vanille, de fleurs blanches, d’anis, de poivre également, décidément un nez que je trouve très ouvert si on le compare à d’autres rhums de cette maison.
En bouche, wow! wow et re-wow! Une pure gourmandise, il est vraiment sucré, je comprends pourquoi je l’avais aimé à l’époque! Il a une très grande sucrosité naturelle, ce qui surprend d’emblée. La texture est grasse et ultra suave. Il est d’une belle puissance, mais le tout est équilibré. La canne rouge y est fruité, j’ai du citron vert notamment. Il est assez salin, généreux et délicieux. Il me plaît beaucoup et il donne le goût d’y revenir encore et encore!
La finale est vraiment longue, savoureuse et enjôleuse pour mon plus grand plaisir. La bouche est sucrée, citronnée et végétale! Un rhum parfait à déguster sec pour bien l’apprécier, il n’a pas besoin de quoi que ce soit. Le 55% d’alcool par volume est facilement intégré et l’aspect gourmand vient conjuguer le tout. Il se vendait 57,50$ lorsqu’il a été présent (croyez-le ou non!) en SAQ.
Cheeeeers!
