
Évaluation – Velier Saint-James 10 ans 2010
Luca Gargano est un peu indissociable de la société Velier, une société italienne qu’il a rejoint en 1983. Les premiers embouteillages Habitation Velier ont été crées en 2015 et elles ont mis de l’avant des sélections de rhums de différentes distilleries depuis (Forsyths, Foursquare, Hampden, Last Ward, Long Pond, Mhoba, Monymusk, Mount Gay, Muller, Port Mourant, Privateer, Savanna, Takamaka, Worthy Park et Chamarel entres autres..). Les cuvées sont réputées pour être sans ajout de sucre, de colorant, ni d’arômes.
La distillerie Saint James est basée à Sainte-Marie en Martinique. Les cannes qui sont plantées sur le versant Est de la Montagne Pelée, bénéficient d’un sol volcanique créant un terroir fertile, un fort niveau d’ensoleillement et un climat tropical humide tout près de l’Océan Atlantique. La canne est récoltée sur place à partir du mois de février pendant environ quatre mois. Ensuite, la canne est pressée à froid pour obtenir le jus qui sera mis en fermentation durant 24 à 48 heures pour donner un « vin de canne ». Ce dernier est alors chauffé dans des colonnes à distiller en cuivre pour finalement libérer un rhum titrant entre 65%-74% d’alcool. Marc Sassier est le maître de chai de cette distillerie et agit également à titre de président de l’AOC Martinique.
Cet embouteillage de Velier est spécial puisqu’il s’agissait d’une série de dix millésimes de la distillerie Saint James sélectionnés par Velier afin de célébrer les 25 ans de l’AOC Martinique et pour rendre hommage à Jean-Claude Benoit (directeur général des rhums Saint James) par la même occasion. Le millésime 2010 est un assemblage de rhums agricoles qui ont été distillés en colonne et vieilli pendant 10 ans en fûts de chêne ayant contenu du Bourbon. Il a été embouteillé à la fin de 2021 à 47% d’alcool par volume et on mentionne qu’il y aurait 500 bouteilles de chaque millésime.
Il est de couleur ambré-foncé avec des teintes orangées,
Au nez, il est riche et séducteur sur les fruits confits et le côté végétal sous-jacent. Une merveille! J’ai aussi des agrumes, des prunes, des cerises, un peu de miel, du sucre de canne et des épices. Le bois n’est pas trop présent comme je le reproche (gentiment) à l’occasion. L’équilibre semble plus présent pour mon plus grand plaisir. Un nez incroyable qui me plait énormément!!
En bouche, il est moelleux sur la texture. La bouche est un peu plus sèche que je l’aurais espérée suivant l’expérience offerte par le nez. Les fruits confits sont présents, ils sont juteux et donnent bien du plaisir! Le bois y est aussi présent, il prend de plus en plus de place tout au long de la dégustation en apportant plus de sécheresse. J’ai aussi des notes plus fumées/grillées avec du café, des noix, des épices.
La finale est longue, plutôt sèche et bien boisée sur les notes de la bouche. J’ai vraiment aimé l’expérience offerte par le nez de ce rhum mais bon par la suite on retrouve plus de boisé et la trame habituelle de Saint-James qui est très bien mais moins satisfaisante. Il se vendait environ 200$ canadiens lors de sa sortie. Merci à l’ami Donatien de m’avoir partagé cet échantillon lors du dernier New York Rum Fest! Une bien belle quille à découvrir et je me rappelle avoir été subjugué lors de la dégustation que nous avions faite ensemble sur place. Un beau souvenir 🙂
Santé !!
