Évaluation – Longueteau Parcelle No1
La Guadeloupe est un archipel des Caraïbes formant une région et un département d’outre-mer français. La partie principale de l’île en forme de papillon est composée de deux parties : la Grande-Terre à l’est et la Basse-Terre à l’ouest et les deux parties sont séparées par un bras de mer appelé la « Rivière Salée ». Plusieurs îles et îlets composent l’archipel de la Guadeloupe dont la plus connue des voyageurs l’île de Marie-Galante où on y retrouve les distilleries Bellevue, Bielle et Poisson. Comme l’histoire de la Martinique, celle de la Guadeloupe a été bercée avec celle de l’industrie sucrière et du rhum. En 1939, on comptait plus de 50 distilleries actives sur l’archipel. Toutefois, au début des années 70, on en comptait plus que 9 avec comme cause l’évolution de l’industrie sucrière.
La distillerie produisant les rhums de la marque Longueteau est La Distillerie Espérance et se situe sur Basse-Terre au pied du volcan nommé la Soufrière et surnommée « la vieille dame ». C’est en 1895 que Mr Henri Longueteau décide de transformer la petite sucrerie du Domaine du Marquisat de Sainte-Marie pour y produire ses rhums agricoles. L’entreprise est encore de nos jours dirigée par un membre de la famille et descendant de Mr Longueteau. Un fait intéressant, toutes les étapes de la fabrication allant de la matière première, au broyage, la fermentation, la distillation et le vieillissement se font sur place.
Le Parcellaire No1 est un rhum agricole monovariétale de canne rouge dont la récolte et la distillation s’est faite en 2017. La parcelle No1 se situe en plein soleil dans un milieu très sec ce qui diffère des autres parcelles du domaine qui sont dans des milieux plus humides. La fermentation est d’une durée de 48 heures et la distillation est faite à l’aide d’une colonne Savalle en cuivre et en inox qui possède 28 plateaux. Il subit un long repos de 12 mois avant d’avoir été embouteillé aux débuts de 2018 par réduction lente jusqu’à atteindre 55% d’alcool par volume.
Il est de couleur translucide.
Au nez, j’ai une canne à sucre très végétale accompagnée par des notes gourmandes et sucrées. J’ai des arômes d’épices sur la vanille, l’anis ainsi qu’un côté poivré intéressant. J’ai également des notes florales. Un beau nez qui invite à la dégustation.
En bouche, la texture est huileuse. Il offre une canne bien sucrée et juteuse. Belle puissance, mais reste équilibré. J’ai également des notes fruitées sur les agrumes et le citron vert pour finir avec une touche saline.
La finale est longue sur les notes de la bouche. Une belle réussite selon moi. Dommage que je n’ai qu’un échantillon sous la main, car j’aurais aimé pouvoir y revenir. Comme l’ami Maxime l’a mentionné dans son retour, il se déguste à merveille sec et il n’a pas besoin d’ajout pour pouvoir l’apprécier. J’ai été surpris d’apprendre que ce rhum a déjà été disponible en SAQ à l’époque pour la somme de 57,50$. À ce prix-là, c’était quasiment pécher de passer à côté sans en prendre une bouteille.
Cheers!!!